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Suspectée de corruption, la fille du président ouzbek n’est plus ambassadrice à l'ONU

L’enquête touche des proches de Gulnara Karimova, la fille du président Ouzbek, qui possède une propriété à Genève. [Amy Sussman/Getty Images for Guli Collections]
Gulnara Karimova, la fille du président ouzbek, est notamment accusée de corruption. - [Amy Sussman/Getty Images for Guli Collections]
Gulnara Karimova, la fille du président ouzbek, ne jouit plus de l'immunité diplomatique en Suisse et n'est plus ambassadrice à l'ONU, a appris la RTS. Elle est notamment suspectée de corruption.

La fille du président ouzbek, Gulnara Karimova, n’est plus ambassadrice aux Nations Unies à Genève, ont appris la RTS et la BBC. Le gouvernement ouzbek l’a fait savoir aux autorités fédérales le 9 juillet 2013 (voir encadré). A cette date, elle ne jouit donc plus de l’immunité diplomatique sur sol suisse.

Depuis l’été 2012, son nom est apparu dans une vaste affaire de blanchiment d’argent et de corruption en lien avec l’opérateur de télécommunications suédois TeliaSonera. Selon les informations de la RTS, l’enquête du Ministère public de la Confédération (MPC) pointe directement sur Gulnara Karimova, sans que celle-ci soit à ce jour prévenue formellement par le Parquet fédéral. En revanche, quatre de ses proches sont inquiétés par l’enquête. A ce jour, Berne a bloqué quelque 800 millions de francs, a encore appris la RTS.

En juin dernier, cette enquête internationale s’était accélérée par des perquisitions en France de trois propriétés de Gulnara Karimova, sur demande du Parquet suisse. Selon les informations de la RTS et la BBC, la France aurait également ouvert une information judiciaire, confiée au juge parisien Serge Tournaire, sur cette même affaire.

Yves Steiner

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Le DFAE confirme

"Le ministère des Affaires étrangères de la République d’Ouzbékistan a informé l’ambassade de Suisse à Tachkent le 9 juillet 2013 que Madame Goulnara Karimova avait cessé ses fonctions de Représentante permanente de la République d’Ouzbékistan auprès de l’Office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève. Le DFAE ne donne pas davantage de renseignements à ce sujet", a indiqué Carole Waelti, porte-parole du DFAE.